Libera Università Tito Marrone > Relazioni svolte > Edith Piaf - Juliette Gréco: antesignane dell'esistenzialismo

Negli anni prima e dopo la guerra nel quartiere latino di Saint Germain des Prés, a Parigi, avvenne la svolta culturale dell’esistenzialismo: jean paul Sartre e Simone de Beauvoir ne furono i principali esponenti.

I due filosofi vissero e operarono in quella zona di Parigi portando la filosofia nelle strade e nei caffè. Negli anni seguenti alla liberazione, infatti

•      l’incombenza della morte

•      l’insignificanza della vita

•      la radicalità del male (con la scoperta dei campi di sterminio)

•      l’angoscia della ‘decisione’ fra bene e male

 assunsero una dimensione pubblica e collettiva.

I locali preferiti dagli studiosi, furono  Les deux Magots e il Flore. Era lì che avvenivano interminabili discussioni e vivaci dibattiti tra le cortine di fumo delle Gauloises e le note di Juliette Gréco.Queste due istituzioni condividono un leggendario patrimonio culturale. Entrambe, per oltre un secolo, hanno ospitato artisti e letterati come I dadaisti e poi i surrealisti.  Ma nella memoria collettiva  del quartiere rimangono soprattutto gli esistenzialisti. Passavano dall’uno all’altro locale a seconda del tempo e delle circostanze. Sartre ha scritto molte delle sue opere al Flore e Simone de Beauvoir, scrittrice, saggista, filosofa, insegnante e femminista, ha scritto  'Les Mandarins – Prix Congourt' ai  Deux Magot.

Edith Piaf  fu   l’antesignana di questo nuovo movimento. Trascorse l’infanzia seguendo il padre, acrobata in un circo; cantante di strada fino ai quindici anni, cominciò poi a esibirsi nei maggiori teatri francesi. Simbolo femminile della canzone esistenzialista, Piaf conquistò il successo internazionale con La vie en rose. La sua voce, malinconica e potente, le tematiche, talvolta scandalose, e la sua stessa esistenza  hanno fatto di lei una delle massime figure dello spettacolo europeo del secondo dopoguerra. Le sue canzoni anticiparono il senso di ribellione che contraddistinse gli intellettuali dell’epoca. Con la sua voce dai toni aggressivi fu il volto della Francia.

Non fu da meno Juliette Gréco, donna piena di fascino e seduzione. Si affermò nel clima esistenzialista parigino del dopoguerra come interprete di canzoni di chansonniers e di scrittori celebri. Il timbro scuro della voce e una certa androginia dell’immagine trasmettevano un messaggio fortemente anticonformista. La sua era una voce profonda, velata d’una tristezza elegante e misteriosa mai sentita prima.

Abiti attillati e neri - caschetto spettinato - uomini impazziti per lei, forse suicidi. Era molto di più di un’icona di bellezza, un modello di emancipazione femminile per le sue scelte di vita. La Gréco non ha mai smesso di lottare contro ogni censura e discriminazione. Fu la musa ispiratrice degli esistenzialisti, piena di spontanea sensualità con una gestualità scandalosa, e un’intensa interpretazione. Per la sua  teatralità fu famosa in Europa e negli Stati Uniti, lavorando anche nel cinema. Nel 2015 con il suo ultimo spettacolo teatrale Merci ha dato l’addio alle scene.

Oggi, nel 2020, Juliette Gréco, vive nel Sud della Francia a pochi chilometri da Saint Tropez.

Il  trionfo dell’esistenzialismo fu il Sessantotto ma è pur vero che esso  ne segnò anche la fine. I filosofi e gli intellettuali di  Saint Germain rientrarono lentamente nelle loro sedi e il movimento si frantumò in mille piccoli dibattiti locali.

L’esistenzialismo ha comunque dato un contributo fondamentale al cambiamento del nostro vivere odierno, sostenendo 

• il femminismo
• i diritti degli omosessuali
• l’abbattimento delle divisioni sociali
• le lotte contro il razzismo e il colonialismo.
•  

•  

  Annexes de Leonardo Greco

   

  JEAN PAUL SARTRE  (1905 - 1980)

   

  Né à Paris le 21 Juin 1905, Jean Paul Sartre a subi, en son éducation, contrecoups dérivés de la mort prématurée de son père, à travers les soins obsédants de ses grands-parents et des femmes de sa famille de bourgeois intellectuels.

  Il est élevé par sa mère, veuve en 1906, qui est catholique, et par son grand-père maternel, Charles Schweitzer, protestant alsacien.

  Il poursuit ses études au Lycée Henri IV, et, après le nouveau mariage de sa mère, au Lycée de La Rochelle. En 1924 il est reçu à l’Ecole Normale et en 1931 il est nommé professeur de philosophie au Havre.

  Il se lie d’une amitié profonde avec Simone de Beauvoir, et cette liaison extraordinaire dure depuis 1929.

  Après la guerre il fait de nombreux voyages: il a été aux Etats-Unis, en Russie, en Afrique, Islande, Scandinavie.

  En 1964, il obtient le prix Nobel qu’il refuse.

  De 1925 à 1944, il ne se soucie pas encore de l’Histoire. De 1944 à 1953, il mène de front l’œuvre littéraire et l’engagement politique. A partir de 1953, l’engagement politique l’emporte sur la littérature.

  Trois phases au cours desquelles les livres romans, essais, théâtre sont sous-tendus par une philosophie, l’existentialisme.

  A la veille de la guerre, Jean-Paul Sartre ne conçoit encore que des consciences intérieurement libres mais incapables d’agir sur le monde. En 1939, l’Histoire fait brutalement irruption. Il faut s’engager pour la façonner. Tel est le sens des Chemins de la Liberté où transparaissent des réflexions contenues dans L’Etre et le Néant.

  Jusque là il s’est tenu en observateur à l’égard des mouvements politiques et sociaux, mais la vision du monde entier en flammes, dans les moeurs du nazisme qui risque de l’emporter, le pousse à un 'engagement'.

  Sartre expose ses idées, qui vaudront pour toute l’œuvre à venir. "La parole est action", l’écrivain est engagé et il le sait. Il écrit pour que personne ne se considère comme innocent de ce qui se passe dans le monde. On écrit toujours pour les autres. On écrit pour son temps placé devant des problèmes historiques et politiques à résoudre. Jean-Paul Sartre introduit ici des considérations philosophiques propres à l’existentialisme. Tout homme se saisit comme une "liberté en situation" et comme "projet" constamment ouvert sur l’avenir.

  Très nombreuses sont ses oeuvres qui constituent l’épanchement de son inquiétude et de son manque de sûreté à la recherche de l’équilibre perdu.

  Parmi ses romans et nouvelles citons:

  La nausée (1938)

  Le mur (1939)

  Les chemins de la liberté

  Trilogie (1945 - 49)

  Pour le théâtre il a écrit:

   

   

  Les mouches (1943) reprend le thème de la liberté, celle d’une conscience individuelle.

  Huis clos (1945)

  Morts sans sépulture (1946)

  La putain respectueuse (1946) traite du racisme.

  Les jeux sont faits (1947)

  Les mains sales (1948) posent la question de savoir si l’on peut faire de la politique sans se salir les mains

  Le diable et le bon Dieu (1951) Sartre parvient enfin à donner une expression pleinement dramatique au problème de la liberté. Dieu n’existe pas. Les hommes ne peuvent prendre leur destin en main qu’à travers les conditions politiques et sociales qui leur sont faites.

  Kean (1954)

  Nekrassov (1956)

  Les sorcières de Salem (1956)

  Les séquestrés d’Altona (1960) marquent un tournant dans la façon dont Jean-Paul Sartre se situe en face de son époque. La pièce est de 1959, au moment de la guerre d’Algérie. Elle pose des questions capitales: Les hommes font-ils l’histoire? Oui, même ceux qui ne savent pas. Ils en sont responsables et solidaires de la violence..

  Les Troyennes (1966)

  Il faut encore rappeler ses essais de littérature et philosophie:

  L’imagination (1936)

  Esquisse pour une théorie des émotions (1939)

  L’imaginaire (1940)

  L’être et le néant (1943)

  L’Etre et le Néant, traité de l’existentialisme athée.

  L’existentialisme est un humanisme (1946)

  Réflexions sur la question juive (1946)

  Situations I - X (1947 - 74)

  Baudelaire (1947)

  Entretien sur la politique (1949)

  Saint-Gênet, comédien et martyr (1952)

  Critique de la raison dialectique (1960)

  Les mots (1964)

  L’idiot de la famille (Essais sur Flaubert)

  Romancier, polygraphe, journaliste et surtout philosophe Jean Paul Sartre a laissé entendre sa voix dans tous les domaines de la pensée et des lettres contemporaines; partout il a laissé sa trace, le plus souvent destructrice, mais toujours profonde, bouleversante, provocante. Son désir ardent est de se faire témoin intransigeant de son époque. Il parvient à incarner sur le plan esthétique les grands problèmes de la littérature de la moitié du XX siècle et à mettre en lumière par sa pensée politique et sociale les dilemmes de l’homme d’aujourd’hui.

  L’existentialisme, qui grâce à cette transposition littéraire, a séduit une jeunesse mal informée en lui laissant cette "nausée", s’oppose au rationalisme, domaine du concret, de l’immuable.

  L’être vivant est en perpétuel devenir, comme l’eau toujours renouvelée d’une rivière et l’"existence" est comme le cercle créé par la rotation d’une ligne droite autour d’un de ses bouts. Le cercle n’est pas absurde, toutefois en réalité, "il n’existe pas".

  Agir c’est choisir librement, dans l’impossibilité absolue d’atteindre une véritable libération, parce que jamais l’homme ne sera complètement libre.

  SIMONE DE BEAUVOIR (1908-1986)

   

  Simone Lucie-Ernestine-Marie-Bertrand de Beauvoir est née à Paris, au 103 boulevard du Montparnasse, le 9 janvier 1908, issue d’un milieu aisé (son père est avocat), est l’aînée d’une famille de deux enfants. Sa mère est une catholique dévote qui élève ses deux filles dans un cadre strict et traditionnel.

  Elle fit ses études jusqu’au baccalauréat dans le très catholique Institut Désir entre 1913 et 1925.

  À l’adolescence, Simone de Beauvoir devient athée et décide de consacrer sa vie aux études et à l’écriture.

  Des revers de fortune obligent sa famille à déménager au 6e étage du 71 rue de Rennes. Simone vit là, sans ascenseur ni eau courante, jusqu’en 1929.

  Elle étudie la philosophie à la Sorbonne à Paris où elle rencontre Jean-Paul Sartre avec qui elle partagera sa vie.

  En 1929, elle obtient l’agrégation de philosophie. Professeur à Marseille, Rouen, puis Paris, elle quitte l’enseignement en 1943, ne trouvant pas dans ce métier les conditions à « une émancipation totale ».

  C’est à cette époque qu’elle commence la carrière littéraire à laquelle elle aspirait.

  Ardente avocate de l’existentialisme incarné par son compagnon Jean-Paul Sartre, elle soulève des questionnements afin de trouver un sens à la vie dans l’absurdité d’un monde dans lequel nous n’avons pas choisi de naître.

  À partir de 1947, les voyages se succèdent aux États-Unis, où elle séjourne en 1950, en Afrique et en Europe. En 1949 elle écrit

  Le Second Sexe

  Et en 1954 elle obtient le Prix Goncourt en  pour

  Les Mandarins où revivent les années glorieuses du groupe existentialiste confronté à des choix politiques et intellectuels délicats attire sur son oeuvre l’attention du grand public.

  Elle continue à voyager, en Chine (1955), à Cuba et au Brésil (1960), en Union soviétique (1962) tout en poursuivant la rédaction de ses mémoires et son action pour la libération de la femme.

  En 1971, elle assure la direction d’une revue d’extrême gauche,

  Les Temps Modernes, qu’elle a fondée avec Sartre. Jusqu’à sa mort, elle collabore à cette revue.

  Philosophe, essayiste, romancière et dramaturge, elle domine la littérature féminine de son temps. Ses ouvrages autobiographiques font revivre toute une génération, celle de Saint-Germain-des-Prés. Simone de Beauvoir a exercé son métier d’intellectuelle de multiples façons. Elle a défendu ses engagements jusque dans sa vie privée, exemplaire pour les un et scandaleuse pour les autres, dont elle-même livra quelques clefs.

  Indignée de voir la femme traitée comme un objet érotique, elle n’a cessé de mener une lutte passionnée pour sa libération.

  Le Second Sexe est devenu la bible du mouvement féministe mondial. De Bouvoir exprime avec virulence et sur un ton nouveau le refus de l’infériorité ’’naturelle’’ de la femme.

  À partir de 1980, après la mort de son mari, sa santé physique et mentale se détériore à cause de sa dépendance à l’égard de l’alcool et des amphétamines. Elle meurt à l’âge de 78 ans.

  Elle est enterrée dans la même tombe que Jean-Paul Sartre.